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Il y a une bonne quinzaine d'années maintenant, on abattait au Lycée où je travaille un très vieil arbre. Il me semble qu'il s'agissait d'un hêtre mais je n'en suis plus sûr. Sans doute, était-il trop vieux ; sans doute, menaçait-il d'emporter dans sa chute des bâtiments... Toujours est-il que nous devions nous en séparer. Il dominait son coin de parc avec une majesté sans égal. Il ne devait se douter de rien tant il était là, fièrement installé depuis plusieurs siècles peut-être. Avant qu'il ne disparût, j'en fis un croquis :
En 1999, ce croquis devint aquarelle. Cette aquarelle, je l'offris à des amis sans prendre la précaution de la photographier.
Ces amis viennent de me la confier l'espace d'un week-end, je me suis donc hâté d'en tirer un cliché. Le voici...
Aquarelle - 32 X 24 - Papier Arches 300g grain fin
Je remercie encore Aline et Gilles de m'avoir permis de faire cette photo.
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Dans l’interminable
Ennui de la plaine,
La neige incertaine
Luit comme du sable.Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune,
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.Comme des nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.Corneille poussive
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive ?Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.Paul Verlaine
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